L’énergie, l’enjeu majeur des décennies à venir
Nous ne prévoyons pas de nous raccorder au gaz dans notre maison puisque nous vison plutôt la vie en autonomie. Cependant, les ressources en énergie définissent directement l’évolution du monde dans sa globalité, c’est pourquoi il nous semble très important de bien comprendre certaines questions, même quand elles semblent ne pas nous concerner directement. C’est pourquoi on s’est intéressé au gaz naturel, à l’évolution du prix du gaz et comment il est fixé aujourd’hui.
Le Gaz Naturel c’est quoi ?
Petit rappel rapide : Le gaz naturel s’est formé en grande partie il y a environ 200 millions d’années. Le processus est assez similaire à celui du pétrole : des résidus organiques (plantes, algues, animaux…) se décomposent et en fonction des conditions cela produit du gaz ou du pétrole.
Ce gaz se retrouve piège dans le sol et au fil des millions d’années recouvert de différentes couches. À partir des années 1800, on a commencé à extraire ce gaz et à l’utiliser de plus en plus à grande échelle.
Il peut servir chez le particulier à cuire les aliments, chauffer l’eau sanitaire, en encore comme chauffage. Dans l’industrie les applications sont également nombreuses.
En 2018 le monde à consommé 3849 milliards de mètres cubes de gaz naturel. En France, la consommation était de 42 milliards de mètres cubes, et voici l’évolution depuis 1965 :
Le gaz naturel est polluant, mais moins que le charbon et que le pétrole (en tout cas pour le gaz conventionnel).
Tarif réglementé et Tarif de marché
Avant 2007, le prix du gaz était fixé par le gouvernement. Il y a avait un tarif de base unique. C’est ce qu’on appelle le tarif réglementé. Mais le Conseil d’État a jugé que cela était contraire au droit de l’Union Européenne, il va donc être abandonné. Depuis 2019 il n’est plus possible de souscrire à un contrat pour du gaz naturel au tarif réglementé. Petit à petit, les personnes déjà abonnées à un contrat au tarif réglementé vont devoir changer de contrat pour que le tarif réglementé disparaisse complètement en juillet 2023.
Il ne reste donc plus que le tarif de marché. Cette fois, c’est la main invisible du marché (ou quelque chose comme ça…) qui définis le prix. Le marché est ouvert à la concurrence et de nombreux acteurs peuvent maintenant proposer des tarifs différents.
Chaque fournisseur peut proposer un contrat à sa sauce : Abonnement cher mais prix du kWh faible ou abonnement très bas et prix du kWh élevé par exemple. La durée de l’engagement ou encore la garantie d’un prix fixe pendant plusieurs années peut aussi être prise en compte.
Souvent 2 autres critères rentrent en compte comme nous allons le voir.
1. La distance entre le consommateur et le PEG
Le PEG, c’est le Point d’Échange de Gaz. On pourrait croire que c’est la petite usine d’extraction, mais dans la pratique c’est un peu plus complexe, car c’est surtout une question de marché et les PEG sont plutôt virtuels.
Ce qu’il faut retenir, c’est que suivant où se trouve le consommateur le tarif peut varier, ce qui n’est pas le cas avec l’électricité par exemple (en tout cas en France).
2. Le type d’utilisation du gaz
L’utilisation qui est faite du gaz naturel peut avoir une incidence sur le prix. Est-ce que le gaz est utilisé seulement pour la cuisson ? Il permet aussi de chauffer l’eau sanitaire pour les douches ? C’est le système de chauffage principal de l’habitation ?
Si on veut être plus exacte, c’est la quantité consommée à l’année qui peut influencer le prix, mais comme l’utilisation qui est faite influence la consommation, cela revient plus ou moins au même.
Voici par exemple les tranches utilisées pour le tarif réglementé :
L’avenir du prix du gaz ?
L’ouverture à la concurrence doit permettre, en principe de faire des économies pour le consommateur final. L’inconvénient, c’est qu’il faut certainement passer plus de temps à comparer les offres, voir changer régulièrement de fournisseurs pour profiter toujours des tarifs les plus avantageux en fonction de sa consommation.
D’un point de vue des ressources, on découvre encore de nouveaux gisements de gaz naturel régulièrement, mais comme pour le pétrole, l’extraction est souvent de plus en plus coûteuse.
Depuis quelques dizaines d’années les producteurs exploitent également des gisements de gaz non conventionnel. Il s’agit de ressource énergétique qui sont généralement plus durent à extraire et qui nécessitent une transformation pour devenir du gaz exploitable. Le procéder est plus complexe donc plus coûteux, mais à cause de la raréfaction des ressources et de l’augmentation du prix de l’énergie, cela devient intéressant pour les producteurs de se tourner vers ces ressources, malheureusement souvent plus polluantes.
Pour ceux qui aiment rentrer dans les détails, une source d’information intéressante est le rapport BP « Statistical Review of world energy » qui contient des dizaines de milliers de lignes d’informations autour de l’énergie pays par pays.
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